La Conférence des chefs d’État de la Cedeao a tranché à Abuja : une décision historique en faveur d’une intervention militaire au Niger. Face à la crise politique provoquée par un coup d’État, l’objectif est de rétablir l’ordre constitutionnel et de libérer le président Mohamed Bazoum, retenu contre son gré.
L’effort régional devrait comprendre principalement des troupes nigérianes et sénégalaises. Tout cela, sous la supervision du président nigérian Bola Tinubu, président en exercice de la Cedeao.
Cette initiative soulève des interrogations quant à la participation et à l’engagement de la France. Notons que des médiateurs, y compris les États-Unis, ont rencontré des obstacles dans leurs efforts de diplomatie.
Les pays engagés dans cette opération doivent s’assurer de la protection de leurs ressortissants au Niger, en raison de la situation volatile. Cependant, des doutes subsistant quant à l’intention réelle derrière cette intervention : s’agit-il d’un soutien sincère à Mohamed Bazoum ou d’autres enjeux sont-ils visés ?
La décision de la Cedeao, bien qu’audacieuse, soulève des questions complexes. Si les forces internationales réussissent à rétablir l’ordre mais ne retrouvent pas Bazoum en vie, des préoccupations surgissent quant à la direction que prendraient les événements. La France, impliquée, pourrait-elle restaurer ou réinventer le président disparu ?
Cette décision marque un tournant crucial dans l’histoire du Niger et de la Cédéao. Elle entraîne des incertitudes quant aux résultats de cette intervention militaire et à ses conséquences sur la stabilité régionale.
Germain Séhoué