Abidjan, le 13 octobre 2025 — La journée de mobilisation initiée par le Front commun contre le 4ᵉ mandat du président Alassane Ouattara a paralysé plusieurs villes du pays ce lundi 13 octobre, selon un point partiel établi entre 9h et 16h. De la région de la Mé à celle de la Marahoué, en passant par le Gôh, la colère populaire s’est exprimée à travers des blocages, des fermetures d’écoles et des affrontements sporadiques avec les forces de l’ordre.
Dans la région de la Mé, la tension a été particulièrement vive. À Affery, la ville était totalement paralysée, écoles closes et circulation interrompue. Même atmosphère à Akoupé, Biasso, Montézo, Alépé et Diapé, où les forces de sécurité ont eu recours à des tirs de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants hostiles au 4ᵉ mandat. À Yakassé-Attobrou, la situation s’est envenimée : plusieurs quartiers ont été bouclés, et une dizaine de personnes auraient été arrêtées.
La contestation s’est également étendue à d’autres régions du pays. Dans le Gôh, notamment à Gagnoa, des voies ont été bloquées et des affrontements signalés, marquant une forte mobilisation. Dans les sous-préfectures d’Ouragahio — à Kpakpékou, Koukouézo et Zébizékou — la population est sortie massivement pour exprimer son rejet du 4ᵉ mandat.
La région de la Marahoué n’a pas été en reste : à Gohitafla, des habitants ont dressé des barricades et scandé leur opposition. Dans la sous-préfecture de Gboguhé (Daloa), les routes ont été bloquées, traduisant la même détermination.
Même Abidjan a connu des perturbations, notamment à Yopougon, où des écoles ont été paralysées, les élèves chassés des classes.
Cette mobilisation, qui s’inscrit dans une série d’actions coordonnées du Front commun, témoigne d’un profond malaise politique que semblent nier ces élections de 2025. En attendant le bilan officiel, la journée du 13 octobre restera comme un épisode marquant d’une opposition nationale au 4ᵉ mandat.
Gahé Koul































