Le mouvement « Trop, c’est trop », lancé officiellement en mai 2025 à l’initiative de Laurent Gbagbo, incarne une réaction politique et citoyenne à la perspective d’une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara. Adossé au front commun formé avec le PDCI-RDA de Tidjane Thiam, ce mouvement se positionne comme la voix des exclus du processus électoral et le porte-étendard d’une alternance démocratique.
Structuré en deux instances clés, le mouvement repose d’abord sur un comité de pilotage stratégique, composé de leaders issus du PPA-CI, du PDCI-RDA, du PIT, du GPS et de la société civile, à savoir : Sébastien Dano Djédjé (PPA-CI), Noël Akossi Bendjo (PDCI-RDA), Aka Ahizi (PIT), Koulibaly-Klimalo Jérôme (RPCI), Kamara Lukimane (GPS), Anaky Kobena Innocent et Georges Tailly-Benson (leaders d’opinion), Serge Kassy, artiste engagé, Dia Houphouët (PDCI-RDA).
Ce comité définit les grandes lignes idéologiques et veille à la cohérence des actions. Ensuite, un comité opérationnel, dirigé par Damana Adia Pikass, se charge de la mise en œuvre sur le terrain : mobilisations, campagnes de sensibilisation, communication et coordination des cellules locales et de la diaspora.
Le mot d’ordre est clair : non à un troisième mandat et oui à une réforme électorale profonde. Le mouvement exige la révision de la liste électorale, l’audit du fichier, la réintégration des leaders politiques écartés, ainsi que la proclamation des résultats bureau par bureau. Il entend aussi canaliser les frustrations sociales et incarner l’espoir d’une justice électorale.
Au-delà des revendications politiques, « Trop, c’est trop » se veut un instrument de mémoire collective et de réconciliation. Il mobilise les populations autour de la défense des libertés, dans un pays encore marqué par les blessures du passé. Ce cri d’alerte veut ainsi redonner la parole aux sans-voix et construire une alternative crédible pour 2025.
Gahé Koul