Lors d’un meeting tenu à la place Kadjo Amangoua de Bonoua, Laurent Gbagbo a adressé un appel fort aux Ivoiriens. Sous les acclamations de milliers de sympathisants, il a insisté sur la nécessité de s’unir pour changer le gouvernement en 2025. L’ancien président a rappelé l’histoire de cette place symbolique, où il avait déjà parlé en 1990 et 2005, soulignant l’importance de cet endroit pour le peuple Abouré.
Gbagbo a été accueilli avec honneur, intronisé membre de la génération Noudjou, la même que le Roi de Bonoua et le maire. Il a rendu hommage à Kadjo Amangoua, un guerrier historique, avant d’entrer dans le vif du sujet. « Il faut que nous nous arrangions pour que ce gouvernement ne soit plus là en 2025 », a-t-il déclaré, appelant à la mobilisation de tous les hommes politiques de la gauche.
Insistant sur la nécessité d’un front uni, il a tendu la main à ses adversaires politiques, mais avec une mise en garde claire contre toute tentative de tromperie. « Je peux me tromper, mais on ne me roule pas. Il faut être franc, loyal », a-t-il averti, soulignant l’importance de l’intégrité et de l’honnêteté dans cette lutte.
Gbagbo a également abordé des questions pratiques et urgentes comme la Carte nationale d’identité (CNI). Il a dénoncé le coût actuel de la CNI, rappelant qu’entre 2000 et 2010, elle était gratuite. « On a déjà donné les CNI gratuitement et ça n’a pas tué le pays », a-t-il affirmé, plaidant pour un retour à cette gratuité afin de faciliter la participation électorale.
La cherté de la vie a également été mentionnée, soulignant les difficultés quotidiennes des citoyens. En conclusion, Gbagbo a réitéré son appel au rassemblement, espérant un changement significatif en 2025 grâce à une unité politique solide et sincère.
Eugénie Dallo