LA RÈGLE D’OR. Le Français Jean-Louis Gasset, le nouvel entraîneur des Éléphants footballeurs, foule cette semaine le sol abidjanais. Si l’on sait qu’il a signé un contrat d’un an avec option d’une autre année si la Côte d’Ivoire remporte la CAN 2023 qu’elle organise, Idriss Yacine Diallo refuse de communiquer sur son salaire.
Et l’on tombe des nues en écoutant les arguments du président de la FIF. « Le salaire, vous ne l’aurez pas parce que c’est contractuel. Quand on signe un contrat, on ne donne pas le salaire », a-t-il défendu, à la surprise générale, le vendredi 20 mai 2022. Car, selon lui, « dans un contrat, ce sont des choses qui sont confidentielles ».
« Dans la transparence, il y a des limites en matière salariale », a-t-il conclu pour entretenir le flou et l’opacité sur cette question dans un pays, qui entend faire de la transparence une règle d’or, afin de bannir les mauvaises pratiques.
Ainsi, au-delà de faire de 2022 l’année de la lutte contre la corruption, le chef de l’État a érigé un ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption.
Par conséquent, c’est une pierre jetée dans le jardin du ministre en charge de cet important département, étant donné que c’est l’État qui paie, au nom des contribuables ivoiriens, ce salaire. Car, partout aujourd’hui où il n’y a rien à cacher, si l’on en juge par l’immense campagne autour du nouveau bail de Kyllian Mbappé avec le PSG, les contrats des entraîneurs sont divulgués.
A Bordeaux, Gasset avait, en 2021, un salaire mensuel brut de 120.000 euros, soit 78.714.840 FCFA (un euro = 655.957 FCFA), le huitième plus gros salaire du championnat français, devant Antoine Kombouaré (100.000 euros). Le Franco-Bosnien Vahid Halilhodzic, actuel sélectionneur des Lions de l’Atlas marocains, touche 80.000 euros par mois, soit 52.476.560 FCFA.
Au milieu de cette soif de transparence et d’assainissement, notre Fédération et ses nouveaux dirigeants n’entendent pas négocier un nouveau virage. Ils ont décidé de continuer à faire bande à part, en compagnie des mauvais élèves de la bonne gouvernance.
F. M. Bally
Le titre est de la Rédaction