En Côte d’Ivoire, le PPA-CI souffle sa première bougie ce lundi 17 octobre. Laurent Gbagbo et ses militants célèbrent dans une ambiance studieuse les douze premiers mois du nouveau parti dans le paysage politique ivoirien. La formation de gauche a été fondée après l’acquittement définitif de l’ancien président à la CPI et son retour au pays en juin 2021. Troisième force politique de Côte d’Ivoire, le PPA-CI fait face à de nombreux défis à venir. (RFI)
Pour le porte-parole Justin Koné Katinan, il n’y a pas de doute : le PPA-CI est déjà « un acteur majeur de la scène politique ivoirienne ». L’ancien ministre du Budget s’appuie notamment sur les dix-huit sièges de députés acquis l’an dernier, ce qui en fait la troisième force politique du pays, après le RHDP au pouvoir et le PDCI d’Henri Konan Bédié. Pour ce premier anniversaire, le parti de Laurent Gbagbo met en avant ses actes de réconciliation nationale, tels que sa participation au dialogue politique et les retrouvailles en juillet 2022 avec les deux prédécesseurs de l’ancien président.
Opposant véritable
Le PPA-CI insiste également sur son rôle d’opposant véritable, critiquant régulièrement les actions du gouvernement. Ainsi que sur son ancrage sur le territoire, bien que le parti rechigne à donner le nombre d’adhésions depuis son lancement. D’après le politologue Geoffroy Julien Kouao, la jeune formation fait, malgré tout, face à des obstacles. D’abord l’émiettement de l’électorat de gauche, dû aux alliés d’hier que sont Pascal Affi N’Guessan, Simone Gbagbo et Charles Blé Goudé, aujourd’hui tous concurrents de Laurent Gbagbo.
Face au bilan de Ouattara
Et puis le bilan même du président Alassane Ouattara, dont les résultats économiques sont jugés satisfaisants. Les élections locales de l’an prochain permettront d’évaluer le poids réel du PPA-CI, avant la présidentielle de 2025.
RFI