Les vieux démons de la division qu’on croyait enterrés, renaissent de leur cendre au sein de la grande famille du parti des Houphouétistes. Plus rien ne va au Rhdp, au regard des derniers évènements survenus dans la capitale de la région du Gbêkè. Un problème de leadership s’est installé entre deux camps qui se regardent en chiens de faïence. il y a le camp du ministre des Transports, Amadou Koné, coordinateur régional Rhdp et celui de l’honorable Béma Fofana, député Rhdp de Bouaké commune.
Le samedi 26 mars 2022, le feu qui couvait depuis, a pris de l’ampleur et les deux camps ont affiché ouvertement leur volonté d’en découdre. Le siège régional du parti cher au président Alassane Ouattara, a été le théâtre d’un affrontement entre les partisans des deux clans.
Une réunion convoquée par le départemental Ba Karamoko, proche de Béma Fofana a mis le feu aux poudres. Cette réunion censée restructurer le parti, a provoqué la colère de certains militants du camp du député Béma Fofana. Ces derniers ont donc tenté de l’empêcher.
<< Nous ne sommes pas d’accord avec la réunion illégale convoquée par Ba Karamoko. Les délégués communaux ont dit non à la forfaiture de Ba Karamoko qui fait du faux. Le parti a été restructuré par le Président Alassane Ouattara, il y a à peine un mois. En dehors du secrétariat exécutif et le directoire, toutes les autres structures sont mises sous l’éteignoir. Mais le départemental a voulu se réunir avec la base pour un soi-disant compte rendu. C’est pourquoi nous sommes intervenus pour lui dire non >>, a révélé une source proche du ministre Amadou Koné.
Le camp du député Béma et Ba Karamoko, à travers S.A, nous informe que << les militants sortis nombreux vers 6 heures du matin, ont été agressés et violentés par des individus armés de gourdins, machettes, couteaux et même d’armes à feu, les empêchant de se réunir à l’ancien siège du parti. Ces individus ont même mis la main sur l’un des véhicules de l’honorable Béma Fofana et emporté la moto d’un autre responsable du parti de Gbêkê 1>>. Cette source soutient que leurs agresseurs ont escaladé la clôture du siège pour accomplir leur sale besogne. Qu’en plus des agressions physiques, il y a eu des téléphones portables arrachés, des effets personnels et même du matériel du siège saccagé.
Les délégués communaux Rhdp Gbêkê 1, proches du ministre des Transports, ont dans une déclaration, condamné ce qu’ils qualifient de « manquement grave au sein du parti », appelant « au strict respect de la hiérarchie du parti » et ajoutant « qu’aucun désordre ne sera toléré au Rhdp ».
Voilà qui montre clairement que des jours sombres s’annoncent encore au Rhdp du côté de Gbêkê.
Moayé Ba,
Correspondant régional