« Depuis plusieurs semaines, la rivière La Mé est totalement souillée en raison des activités d’orpaillage menées à Nyan selon des sources concordantes. Cette situation a pour conséquence d’exposer les populations situées en aval notamment celles de Lobo, Dzeudji, Mafia, Daguikoi, N’sankoi, Angoikoi etc. à des maladies graves et plus tard à la mort. Les orpailleurs utilisent des produits dangereux notamment le mercure qui impactent dangereusement l’environnement et la vie des populations. »
« Rappelons que ces villages qui ne disposent pas pour la plupart d’eau potable, s’alimentent dans La Mé. En conséquence, le bureau du conseil régional, le ministère de l’environnement, le ministère des eaux et forêts, l’agence nationale de l’environnement sont invités à prendre des mesures vigoureuses pour mettre fin à ces activités et protéger durablement les populations ».
Cette note signée du collectif des villages impactés et dont copie nous est parvenue est le cri de cœur des populations des villages susmentionnés. Elles disent même être très inquiètes parce qu’elles continuent de consommer les poissons pêchés dans cette rivière.
« L’eau est devenue trouble et boueuse. Elle a donc changé de couleur. Nous avons vraiment peur » a confié un chef de village qui a également tiré la sonnette d’alarme.
Le village d’Ahoutoué, situé à environ 17 km d’Alépé et à quelques encablures de la rivière La Mé n’est pas épargné. Et cette situation a freiné les activités des pêcheurs.
Les jeunes de ce village projettent des actions pour interpeller les autorités compétentes.
Kouadio N’guessan