COMMUNIQUE DE PRESSE SECRETARIAT GENERAL EXTRAORDINAIRE
- Le samedi 30 sept. 23, le secrétariat général du Parti des Peuples Africains (PPA-CI) s’est réuni en session extraordinaire sous la présidence effective de son Excellence le Président Laurent GBAGBO, Président du Parti. Il convient de rappeler que la séance du secrétariat général de ce jour a été précédée par plusieurs réunions des instances dirigeantes du parti. Ainsi, par ordre chronologique :
- Le mercredi 13 septembre 23, le Conseil Stratégie et Politique (CSP) s’est réuni en session extraordinaire sous la Présidence de son Président le Dr Assoa Adou ;
- Le samedi 16 septembre 23, une session Extraordinaire du Secrétariat Général a été présidée par le Président Exécutif, le Professeur Hubert Oulaye Marc Arthur,
- Le jeudi 21 septembre 23, le CSP s’est à nouveau réuni en session extraordinaire présidée par Dr Assoa Adou. Au cours de cette session, le CSP a entendu le Président de l’Inspection générale du parti, le Dr Coulibaly Issa Malick, venu avec une délégation de cette instance, exposer au CSP le contenu de la mission d’inspection d’urgence que lui a confiée le Président du parti ;
- Le mardi 26 septembre 23, son Excellence le Président Laurent GBAGBO, Président du parti, a présidé une réunion extraordinaire du CSP ;
- Le jeudi 28 septembre 23, le Président du parti a présidé une réunion de la Présidence Exécutive du parti limitée au Président Exécutif et aux Vice-Présidents Exécutifs.
- Toutes ces séances des différentes instances du parti ont statué sur un seul sujet : l’analyse des résultats des dernières élections locales (municipales et régionales) tenues le samedi 2 septembre 23, ainsi que les élections sénatoriales tenues les 16 septembre 23 qui se sont soldées par des résultats largement en dessous à la fois des attentes de nos compatriotes, en général, et des militants, en particulier, et des capacités objectives de notre parti.
- A la suite des différentes séances ci-dessus rappelée, le PPA-CI a dégagé les causes de sa mauvaise performance à ces élections et en a tiré toutes les leçons afin de se projeter dans le futur.
- Causes identifiées
Le PPA-CI a identifié plusieurs facteurs, tous liés à l’organisation des élections
La faillite de la CEI.
- Les doutes maintes fois exprimées par l’opposition ivoirienne, en général, et le PPA-CI, en particulier, sur l’inaptitude la CEI à organiser des élections justes et transparentes se sont avérées manifestes au cours des dernières élections. Le parti pris flagrant de ses membres à divers niveaux a été visible.
- La CEI est la première complice, si elle n’en est pas l’initiatrice, de la multitude des cas de fraude qui ont défié toutes les règles basiques de la morale. Les nombreux recours introduits devant le Conseil d’Etat témoigne du manque de fiabilité de la CEI. L’on peut citer entre autres :
- Le non affichage des listes électorales devant les bureaux de vote, la non distribution des cartes d’électeurs bien avant les élections, la diversité dans l’application des règles d’administration des bureaux de vote, le transfert, à leur insu, d’un grand nombre d’électeurs dans des bureaux de vote autres que ceux dans lesquels ils votent d’habitude etc. sont des marques visibles d’une fraude organisée au niveau de la CEI.
- La présence de nombreux PV ou de bulletin de vote sans sticker, alors que celui est, selon le manuel des élections élaboré par la CEI même, le seul qui authentifie les PV.
- L’absence d’encre indélébile a favorisé le vote multiple de certains électeurs.
- La non exigence de la carte d’électeur a été aussi un facteur aggravant des votes multiples
- La mise hors de fonctionnement intentionnelle des tablettes électroniques.
- La manipulation du listing électoral
- Pendant la période du contentieux électoral, le PPA-CI, à travers son organe de lutte contre la fraude (SAFE), a mis en exergue les nombreuses irrégularités qui figurent sur la liste électorale.
- Les cas les plus flagrants sont, entre autres, la présence de nombreuses personnes décédées sur la liste électorale, la présence également de personnes à la filiation incomplète ou totalement inexistante ou encore visiblement fausse. Ce sont autant d’anomalies qui sont les entorses aux dispositions du code électoral, notamment son article 7.
- Au total, ce sont au moins 4 millions de personnes qui n’en remplissent pas les conditions qui sont présentes sur la liste électorale
- Malgré la pertinence de la requête de rectification de ces anomalie, formulée par le PPA-CI, la CEI, contre tout bon sens, a maintenu lesdites anomalies dans le listing électoral.
- Ces anomalies ont servi de moyens de fraude aux candidats du régime et de tous ceux qui pouvaient en tirer profit, notamment les votes multiples pour un seul électeur que l’on a relevés partout sur le territoire national.
- La manipulation du paramétrage informatique de la CEI pour des résultats préfabriqués
- La Grande fraude
- La fraude s’est manifestée sous plusieurs formes.
- La transhumance, qui consiste à convoyer des personnes d’une zone géographique vers une autre juste pour voter un candidat, est devenue une constance des élections en Côte d’Ivoire. Elle s’est particulièrement manifestée au cours des deux scrutins du samedi 2 septembre 2023.
- Les votes multiples de certains électeurs ont également été relevés par de nombreux candidats.
- Toutes ces fraudes n’ont été possibles que par l’achat de conscience des électeurs. Nul ne peut, de bonne foi, contester que des sommes faramineuses, hors de portée des candidats du PPA-CI, ont été distribuées par les candidats du pouvoir pour acheter le vote des électeurs.
26.Cette pratique, à elle seule, constitue la preuve que la corruption dans la gestion des affaires publiques sous le RHDP, est la chose la mieux partagée au point où, elle ne dérange plus la conscience nationale.
- Le parti pris de l’administration territoriale
- Dans plusieurs localités, l’Administration, notamment territoriale, s’est montré partisane au profit des candidats du RHDP. Elle a ouvertement œuvré à empêcher toutes les initiatives prises par l’opposition pour combattre la fraude. Elle a également délivré de faux récépissés d’identification à des électeurs indus
- La partialité des forces de l’ordre
- Les Forces de l’ordre ont, dans divers endroits, assisté passivement à la destruction du matériel électoral. Elles ont par contre été brutales avec les opposants qui ont essayé de s’opposer aux manœuvres frauduleuses des candidats privilégiés du régime.
- La manipulation des textes électoraux.
- Le 23 juillet 2023, soit moins de deux mois avant la tenue des élections locales, le Chef de l’Etat a pris une ordonnance pour changer certaines dispositions du code électoral, notamment celles qui se rapportent aux élections sénatoriales. Ces modifications ont été faites pour permettre la tenue des élections sénatoriales à la date voulue par le gouvernement en raccourcissant les délais initiaux. Ainsi, les délais du contentieux des élections locales ont été réduits d’office par le Chef de l’Etat.
- C’est la deuxième fois que le Chef de l’Etat procède aux modifications du code électoral par voie d’ordonnance après celle du 8 avril 2020. Cette approche unilatérale du Chef de l’Etat de réviser le code électoral dans des conditions qui ne la justifient pas, constitue une entorse à la démocratie.
- La collaboration électorale avec le PDCI-RDA
- Nos compatriotes portent beaucoup d’intérêt à lune alliance électorale entre le PPA-CI et le PDCI-RDA. Les dernières élections ont été un test grandeur nature de cette alliance. Les deux partis se rencontreront pour évaluer leur collaboration pendant ces élections.
- Au total, le pour le PPA-CI, le RHDP se construit une légitimité institutionnelle et censitaire, qui est contraire au valeurs démocratiques.
- Au vu de ce contexte particulièrement défavorable à l’opposition en général et au PPA-CI en particulier, notre parti s’est engagé dans ce qui suit :
- Perspectives
- Le Président du parti s’est félicité de la participation du parti à ces élections. Ces élections ont permis de vivre la fraude et toutes les autres formes d’irrégularités dans le processus de vote.
35.Ila félicité tous les candidats qui ont accepté de porter le flambeau pendant ces élections. Il a particulièrement remercié les élus et apporté tous ses encouragements aux vaincus.
- Le Président du parti a instruit les candidats, quelle que soit la fortune qu’ils ont connue, de garder le contact avec les populations. Il a insisté pour que ces derniers aillent remercier les populations qui leur ont accordé une partie de leur temps.
- Le Président du parti a appelé à une remobilisation des militants. A ce propos, le Président du parti a demandé la poursuite de l’implantation du parti du parti et la structuration interne. Dans cette perspective, le Président du parti a ordonné la mise en place urgente de la ligue des femmes et de celles des jeunes.
- Le Président du Parti a appelé la direction du parti à élaborer et à diffuser un discours politique conforme aux valeurs qu’il toujours défendues afin de créer une nouvelle espérance aux Ivoiriens. Ce discours doit appeler nos compatriotes à se départir des contre-valeurs sociales et morales que l’on tente d’imposer à nos concitoyens.
- Priorités du parti pour l’immédiat
- Le parti a décidé de faire de l’inscription du Président Laurent GBAGBO sur la liste électorale, sa priorité absolue.
- Le parti a également érigé au rang de ses priorités, la refonte totale de la CEI dans le sens d’une plus grande impartialité de cet organe.
- La reconstitution totale de la liste électorale afin d’en expurger toutes les anomalies qui favorisent la fraude et toutes les autres formes de manipulation.
- Le découpage électoral ne peut rester dans son état actuel. Le PPA-CI entend se battre pour corriger le déséquilibre de ce découpage qui accorde un avantage certain au RHDP.
- Au total, le PPA-CI rejette les résultats des élections locales et sénatoriales qui ont été obtenus pour l’essentiel par des manœuvres frauduleuses.
- Un rapport détaillé établi par le parti en vue de restituer la vérité sur l’état réel des résultats des dernières élections devant les instances internationales.
Pour le Parti/po
Le porte-Parole
Le ministre Justin Katinan KONE
Deuxième Vice-Président du CSP
Vice-Président Exécutif chargé de la Diplomatie et de l’Intégration africaine