Dans le contexte post-électoral en Côte d’Ivoire, les sénatoriales suscitent actuellement des interrogations profondes. Après les élections régionales et municipales du 2 septembre 2023, de nombreux recours ont été déposés devant le Conseil d’État. C’est l’organe compétent pour prononcer les résultats définitifs. Cependant, un événement a surpris : l’organisation précipitée des sénatoriales, avec des électeurs dont l’élection reste encore à être confirmée par le juge électoral.
Où est donc la pertinence de cette décision, quand on sélectionne pour un match crucial des joueurs dont le statut n’est pas encore clair ? Que fait-on, s’ils marquent des buts et qu’après, le résultat du test de dopage, par exemple, est positif ? Ou alors, on fera tout pour que le test du dopage soit négatif ? Tout ?
Pour revenir dans les urnes, cette précipitation soulève des questions sur l’intégrité du processus électoral. La saisine du juge devient ainsi sans objet, laissant planer des doutes sur la transparence du processus. Certains se demandent si le Conseil d’État ne sera pas sommé de rejeter tous les recours pour éviter une reprise des sénatoriales dans plusieurs régions.
Le gouvernement du régime RHDP, cherche clairement à renforcer sa majorité parlementaire et régionale, préparant effectivement le terrain et l’opinion pour un coup de force électoral en 2025.
Dans cette atmosphère politique suspecte, il est essentiel de rester vigilant et de surveiller de près l’évolution de la situation.
Germain Séhoué