« Quand le président prend une décision, on le suit tous comme des moutons. Moi, je suis d’accord avec ça ! On est moutons d’ADO ». Le ministre Cissé Bacongo, Secrétaire exécutif du RHDP, a récemment suscité la controverse en déclarant que les militants de son parti étaient tous des « moutons d’ADO ». Il est admiratif du chef de l’Etat et se dit d’accord d’être un mouton pour lui. Chose que les militants auxquels il s’adressait acquiescent.
Ces propos soulèvent des questions importantes quant à la fidélité et à la loyauté aveugles des partisans envers leur mentor politique, le Docteur Alassane Ouattara. Ils révèlent également les préoccupations concernant le style de gouvernance de ce dernier, souvent perçu comme anti-democrate et basé sur la peur.
Lire aussi https://lhorizoninfo.com/penurie-deau-a-abidjan-yopougon-gesco-une-communaute-en-souffrance/
La déclaration du ministre Bacongo met en lumière un phénomène courant en politique : le culte de la personnalité. En qualifiant les militants du RHDP de « moutons », il souligne leur soumission totale à la volonté d’Alassane Ouattara, sans remise en question ni critique. Cette fidélité aveugle peut être perçue comme un problème pour la Côte d’Ivoire. Elle limite la diversité des idées et l’exercice démocratique.
Il est crucial de rappeler que la démocratie repose sur le libre arbitre, le débat d’idées et le respect des droits de l’homme. Lorsqu’une figure politique devient le centre de toutes les adulations et que ses partisans sont considérés comme des « moutons », il y a un risque de dérive autoritaire. L’absence de voix dissidentes ou de critiques constructives peut entraver le progrès social et politique.
Alassane Ouattara, en tant que leader du RHDP et président de la Côte d’Ivoire, est confronté à des défis complexes et à des responsabilités considérables. Cependant, il est essentiel de préserver l’esprit démocratique en encourageant un débat ouvert et une participation active de la société civile. Le recours à l’arme de la peur pour maintenir la loyauté de ses partisans soulève des doutes quant à la nature démocratique de son leadership.
La Côte d’Ivoire, en tant que nation en quête de stabilité et de développement, doit veiller à ce que la diversité des opinions et des idées soit encouragée. Le culte de la personnalité peut étouffer cette diversité et créer un environnement politique où la contestation est étouffée. Il est donc essentiel pour les citoyens ivoiriens de rester vigilants et de préserver les valeurs démocratiques qui garantissent un avenir prospère pour tous.
Les déclarations du ministre Cissé Bacongo soulèvent des inquiétudes quant au culte de la personnalité qui entoure Alassane Ouattara et sa fidélité aveugle. Il est nécessaire de promouvoir un débat ouvert et une critique constructive pour préserver la démocratie en Côte d’Ivoire. Les moutons d’ADO assument leur statut certes, mais ne doivent pas devenir la norme. On attend d’eux d’être plutôt des citoyens engagés qui participent activement à la construction d’une société plus juste et équilibrée.
GS