Donald Trump est arrivé dans son ancienne ville de New York pour vivre, ce mardi 4 avril, ce qu’aucun autre ancien président américain n’a connu : inculpé dans une affaire de paiement à une star du X, il va comparaître au tribunal à New York lors d’une audience sans précédent qui divise et fascine l’Amérique. (RFI)
Changement d’ambiance pour Donald Trump. Dans l’après-midi de lundi, il a quitté sa Floride d’adoption, où ses partisans s’étaient organisés pour le soutenir sur la route de l’aéroport (lire ci-dessous).
Après un vol à bord de son Boeing personnalisé, il est arrivé, suivi par des hélicoptères, à la Trump Tower pour y passer la nuit. Ses partisans y étaient moins nombreux. Il faut dire que l’électorat new-yorkais ne lui est pas vraiment favorable. La ville de New York s’est préparée à cet événement sans précédent.
Autour du palais de justice de Manhattan, impossible de faire 100 mètres sans croiser de patrouilles, a constaté notre correspondante, Loubna Anaki. Depuis plusieurs jours, les habitants ont vu leur quartier se transformer en zone fortifiée. « Je n’ai jamais vu autant de policiers, d’officiers de la cour, ni autant de voitures de police ! Et ils ont aussi des machines pour détecter d’éventuels explosifs », dit une femme. « C’est quelque chose ! Je n’aimerais pas du tout être à la place de Donald Trump ! On récolte ce qu’on sème, si c’est ce qu’il mérite, ce n’est que justice ! », estime un autre passant interrogé.
Les autorités mobilisées pour parer à tout débordement
Un dispositif de sécurité mis en place par le NYPD (la police new-yorkaise), les Marshals, mais aussi les services secrets chargés de la protection de l’ancien président. Même si le risque d’émeutes reste minime selon les autorités, les quelque 35 000 policiers sont prêts à intervenir et les New-Yorkais disent se sentir en toute sécurité. Le maire de la ville, Eric Adams, a prévenu d’éventuels fauteurs de troubles qu’aucune violence ne serait tolérée, précise notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin. Certains ont prévu de manifester non loin du bureau du procureur : « New York est une ville démocrate et après ce qui s’est passé au Capitole le 6 janvier [2021, NDLR], je pense que les gens sont préparés. »
À l’extérieur du tribunal, l’élue républicaine Marjorie Taylor Greene a prévu une manifestation pour soutenir l’ancien président. Le maire de New York a fait directement allusion à sa présence dans une brève allocution : « des gens comme Marjorie Taylor Greene, qui est connue pour répandre de fausses informations et un discours de haine, a indiqué qu’elle venait en ville : pendant que vous êtes en ville, adoptez le meilleur comportement possible ».
RFI