Le parti du travail en Corée du Nord tient en cette fin de semaine une réunion « plénière ». Un rassemblement des autorités au pouvoir qui se déroule dans un contexte sanitaire toujours aussi complexe alors que les médias d’État continuent d’annoncer chaque jour des dizaines de milliers de nouveaux de cas de « fièvres ». Ces réunions ont pour objectif d’évaluer l’efficacité des politiques du parti dans tous les secteurs, économiques, sanitaires, mais aussi militaires, alors que la Corée du Sud comme les États-Unis affirment qu’un essai nucléaire nord-coréen semble imminent. (RFI)
Des centaines de hauts dignitaires rassemblés sans masques dans les locaux du Parti, l’image était difficilement imaginable il y a quelques semaines lorsque que Kim Jong-un apparaissait doublement masqué.
La situation sanitaire sera au menu des prochains jours de réunion, mais il serait aussi question de sécurité selon Cheong Seong-chang, directeur du centre d’études nord-coréennes à l’institut Sejong: « Kim Jong-un pourrait justifier le septième essai nucléaire, en expliquant que l’environnement extérieur s’est détérioré avec la prise de pouvoir d’un président conservateur en Corée du Sud et l’intensification des exercices militaires conjoints avec les États-Unis. »
Les États-Unis promettent une réponse forte en cas d’essai nucléaire
Le programme nucléaire vise à compenser les carences nord-coréennes dans le domaine des armes conventionnelles avec des objectifs militaires très précis. « La Corée du Nord a besoin d’un essai nucléaire afin de développer des armes nucléaires tactiques avant de les déployer près de la frontière intercoréenne », précise Cheong Seong-chang.
Les États-Unis ont déjà promis une « réponse forte en cas d’essai nucléaire nord-coréen ». Mais Washington, incapable de faire passer de nouvelles sanctions onusiennes contre le régime du fait du veto de Pékin et Moscou, semble disposer d’options limitées pour contraindre Pyongyang à renoncer à l’avancée de son programme nucléaire.
RFI