Guillaume Soro, après cinq ans d’exil, affirme être « réhabilité » par le régime militaire du Niger. Il exprime alors sa gratitude envers le gouvernement nigérien, contrastant avec l’indifférence des régimes démocratiquement élus. Soro souligne la dichotomie entre l’ouverture d’un gouvernement militaire et la fermeture des gouvernements élus, suggérant une réflexion sur la démocratie.
Emu à Niamey, Guillaume Soro a déclaré : » Je suis en exil depuis 5 longues années, il a fallu que ce soit un gouvernement militaire au Niger qui me permette de fouler ma terre chérie ancestrale d’Afrique, au moment où les gouvernements prétendument démocratiquement élus, aucun n’a osé me recevoir, c’est pourquoi je n’ai pas d’autre chose que de dire merci au Niger de me réhabiliter. »
Ces propos de Soro mettent en lumière son expérience contrastée entre les gouvernements militaires et démocratiques. Son témoignage suscite des interrogations sur la tolérance politique dans les systèmes démocratiques.
Mais il faut comprendre que ces régimes « démocratiques » qui lui ont fermé leurs portes ont constitué un syndicat (CEDEAO) dont les membres sont solidaires. Ils craignent que Guillaume Soro considéré comme un déstabilisateur, fasse des émules dans leurs espaces respectifs. Et le régime militaire qui le reçoit, le Niger, n’ai pas ami au régime d’Alassane Ouattara, au contraire… Guillaume Soro et le Président de la Transition nigérienne, le Général Abdourahamane Tchiani ont tous deux pour bête noire, Alassane Ouattara. Le Président ivoirien qui avait fait du bombardement des nouvelles autorités militaires du Niger, un défi personnel, exhortant de toutes ses forces, la fureur de la CEDEAO à cet effet.
Nous sommes donc dans un monde où l’on se regroupe, coalise ses moyens pour affronter ses défis. Ce que Guillaume Soro appelle sa « réhabilitation » n’est rien d’autre qu’une alliance des fils traqués d’Afrique. Les oiseaux de même plumage avancent toujours ensemble. N’est-ce pas ?
Germain Séhoué