Comme précisé à la première publication sur le sujet, « la scène se passe dans un coin de ma tête, au département Fiction, en Guinée Conakry, le samedi 4 novembre 2023. Toute ressemblance ne sera donc que coïncidence. » A la suite de la publication des trois premiers chapitres, des lecteurs ont montré leur intérêt, souhaitant en savoir davantage. Avant de connaître la quatrième partie du Roman de Conakry, voici la réaction qui résume leur requête : « Trop bref ! Plus de détails, de description feraient des étincelles. Merci. Si c’est possible, merci de continuer. »
Dadis Camara, grand acteur de Cinéma
Au cours de cette frénétique course-poursuite dans les rues de Conakry, les émotions et les mots se mêlent au bruit des moteurs rugissants et des coups de feu. La tension est palpable, et chaque participant de cette poursuite épique est tour à tour rempli de courage, de panique et d’humour.
Dadis Camara et ses compagnons, hors d’haleine, échangent des mots d’encouragement et de panique entre deux foulées. « Tenez bon, on y est presque ! », crie l’un des codétenus. Dadis Camara, essoufflé mais déterminé, répond : « Ne lâchez rien, mes amis ! Nous sommes à quelques rues de la liberté ! »
Cependant, des moments d’hésitation les assaillent. « Est-ce que c’était vraiment une bonne idée ? » murmure un autre détenu, à quoi Dadis Camara répond avec un sourire forcé : « Trop tard pour reculer maintenant ! »
L’ancien chef de la junte trouve parfois la force de rire malgré la situation tendue. « On dirait que nous sommes les stars d’un film d’action », lance-t-il avec un rire nerveux. Ses compagnons rient avec lui, un court instant de répit dans la folie qui les entoure. Cet homme a du talent pour le cinéma, assurément.
Au cœur des poursuivants de Conakry
Du côté des forces de sécurité, la nervosité est palpable. « Soyez prudents, ne tirez que si vous n’avez pas le choix ! », s’exclame un officier, tentant de maintenir l’ordre dans le bataillon de poursuivants. La peur se lit dans les yeux de certains, mais la détermination de capturer Dadis Camara sans effusion de sang est inébranlable.
Un officier crie : « Dadis Camara, rendez-vous ! Nous ne voulons pas vous blesser ! » Les cris et les éclats de voix résonnent dans les rues. La tension monte à son paroxysme, chaque participant se demandant comment cette course effrénée se terminera.
De son côté, Dadis Camara rit en disant à son voisin : « Celui-là, il m’en veut parce que j’ai gâché sa grâce matinée ; aujourd’hui, il voulait se blottir autour de sa nouvelle conquête jusque tard dans la journée, mais hélas, le voilà obligé d’affronter le terrain… paresseux ! Rires»
Dans ce chaos urbain, les émotions sont à leur comble, les paroles fusent, mais personne ne sait comment cette évasion spectaculaire se conclura. Alors que les forces de sécurité encerclent Moussa Dadis Camara, l’ancien chef de la junte sourit avec un mélange d’humour et de bravade.
Dadis Camara : « Messieurs, vous m’avez bien fait transpirer aujourd’hui ! J’espère que vous avez apprécié cet exercice de mise en forme matinal. Conakry a vraiment besoin de rester en forme, n’est-ce pas ? »
Officier : « Vous êtes en état d’arrestation, Dadis Camara. Il est temps de rentrer derrière les barreaux. »
Dadis Camara : « Bien sûr, bien sûr. Rassurez-vous, mes amis, le pays peut compter sur vous pour rester en forme et vigilant. »
Et après une hésitation, alors que les armes sont pointées sur lui, le fugitif rattrapé déclare encore :
« Vous savez, la quête de la liberté pousse un homme à des actes extraordinaires. Aujourd’hui, j’ai ressenti la vie dans mes veines comme jamais. J’ai couru, ri, et oui, j’ai tenté de m’évader. Cela dit, mes actions ne sont pas contre le pays, mais pour rappeler à tous que la liberté est précieuse. »
Officier : « Vous auriez pu choisir d’autres moyens pour exprimer cela, mon Capitaine »
Dadis Camara : « Peut-être. Mais aujourd’hui, je voulais rappeler à tous que la Guinée doit avancer vers un avenir meilleur. Mon engagement envers ce pays reste fort, même derrière les barreaux. Mais… Nous nous reverrons bientôt, d’une manière ou d’une autre. »
Les soldats échangent des regards perplexes, puis conduisent l’ancien chef d’État. La bravade de Dadis Camara laisse un arrière-goût d’humour dans cette journée tendue. A suivre…
Germain Séhoué