Le Gouvernement a organisé une table ronde des bailleurs de fonds à l’effet de mobiliser les ressources pour le financement du PND 2021-2025. Le montant annoncé comme nécessaire au financement de ce programme s’élève à 59.000 milliards de Francs CFA.
Les sources de financement identifiés sont :
- 21.000 milliards de financement public
- 26.550 milliards auprès des bailleurs de fonds
- 11.450 milliards auprès des multilatéraux
Au total, tout le programme du gouvernement repose exclusivement sur l’endettement. Dans ces conditions, les projections des encours de la dette du gouvernement de 2024, estimée à 22.478,5 sont intenables.
𝗟𝗲 𝗚𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝗻𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝘀𝗰𝗶𝗲𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗳𝗮𝘂𝘀𝘀𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗼𝗷𝗲𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗲 𝗹’𝗲𝗻𝗰𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗷𝘂𝘀𝘁𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗿𝗲𝘀𝗽𝗲𝗰𝘁𝗲𝗿, 𝗲𝗻 𝘁𝗵𝗲𝗼𝗿𝗶𝗲, 𝗹𝗲𝘀 𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝘀 𝗲𝗻 𝗹𝗮 𝗺𝗮𝘁𝗶𝗲𝗿𝗲.
C’est d’ailleurs pour la même raison que le gouvernement exclut du stock de la dette les dettes gérées dans le cadre du C2D français et le PCD espagnol qui obéissent plus ou moins aux mêmes règles. En effet, ces deux mécanismes d’allègement de la dette, dans le cadre du programme PPTE, n’opèrent pas une annulation automatique de la dette.
Le débiteur doit d’abord s’acquitter de sa dette avant que celle-ci ne soit reconvertie par la suite en projets de financement. En 2021, l’intégration des ressources C2D a représenté 124,2 milliards.
Dans ces conditions, le gouvernement a tort d’exclure le C2D de ses engagements. En incluant la dette traitée dans le cadre du C2D et PCD, l’encours global devrait être de 21.005,2 milliards au 31 décembre 2021 (54,7% du PIB) et non 20.250,1 (52,7%) comme l’annoncent les chiffres officiels.
Ce stock est déjà impressionnant eu égard aux capacités de mobilisations des recettes fiscales malgré les efforts déployés par les administrations financières de l’Etat. Mais le Gouvernement, adepte de la politique de l’autruche, feint de ne point voir le danger qui est plus que latent.
Incapable d’offrir d’autre alternative du développement, il est devenu addictif à l’endettement massif quitte à compromettre plusieurs générations futures. Dans la manifestation de son addiction à la dette, il applaudit les simples annonces d’emprunts même quand celles-ci restent invraisemblables.
En effet, comment peut-on prendre au sérieux des annonces d’engagements financiers qui ne se rapportent pas à des projets structurels identifiés en avance.
En tout état de cause, le PPA-CI condamne la boulimie d’endettement du gouvernement ivoirien. C’est pourquoi, en attendant une analyse approfondie de la dette afin d’en dégager des solutions sectorielles, notre parti propose d’ors et déjà:
- Un retour vers sa politique budgétaire qui a déjà fait sa preuve : le Budget sécurisé.
- Un contrôle citoyen plus accru de la politique d’endettement de l’Etat.
𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜