Dans une déclaration, l’ancien ministre d’État Moïse Lida Kouassi, membre du Conseil Stratégique et Politique du PPA-CI, présente les choix de gouvernance du président Laurent Gbagbo. Dès le début, Gbagbo a opté pour le socialisme démocratique, affirmant qu’il n’y a de socialisme que démocratique. Cette vision idéologique rejette fermement les régimes de parti unique et tout mode de gouvernance dictatorial ou autocratique.
Rejet de l’autoritarisme
Laurent Gbagbo s’oppose à toute forme d’exploitation des peuples et aux systèmes de domination impérialiste. Il critique les régimes non démocratiques, qu’ils soient de droite ou de gauche, et les dictatures qui ont marqué l’histoire de plusieurs pays africains comme la Côte d’Ivoire, le Togo, et la Guinée-Conakry. Ce rejet est clairement exprimé dans son ouvrage de 1983, « Côte d’Ivoire, pour une alternative démocratique ».
Le PPA-CI, en cohésion avec Gbagbo, prône une transition pacifique vers la démocratie et rejette les gouvernances issues de coups d’État militaires ou de rébellions armées. Pour Gbagbo, le pouvoir doit être dévolu par les urnes, confirmant ainsi son engagement envers une démocratie pluraliste où le peuple reste le souverain primaire.
Le parti défend un ordre constitutionnel basé sur un État de droit républicain, démocratique, laïc et social. L’État républicain garantit l’universalité et l’indivisibilité de l’État, protège l’unité nationale et assure l’impartialité. Laurent Gbagbo veut un État qui protège les citoyens contre l’arbitraire des gouvernants et qui lutte contre les inégalités économiques pour garantir la justice sociale. Le respect de la laïcité est également crucial, l’État devant rester neutre vis-à-vis des religions tout en assurant la liberté des cultes.
Laurent Gbagbo ambitionne de refonder la Côte d’Ivoire en une grande nation africaine, souveraine, démocratique et socialiste, fidèle à sa vision idéologique.
Germain Séhoué