Dans les rues de GESCO, où régnait la lumière,
Cissé Bacongo déchaîne sa colère. Une colère de haute intensité.
Ses ordres comme des flammes, brûlant l’innocence,
Détruisant les foyers, semant la démence. De quoi devenir fou ! J’ai vu Gesco. J’ai vu l’hébétude rechercher le répère. Sur toutes les lèvres : Cissé Bacongo, le démolisseur attitré. J’ai vu la richesse inexpliquée se moquer de la pauvreté. C’est bien en Côte d’Ivoire.
Sous le ciel d’Abidjan, pleurent les âmes déchues,
Les cris de désespoir résonnent dans les rues,
Bacongo, gigantesque marteau-casseur masqué, danse sur les ruines,
De l’espoir assassiné, il sème l’amertume. Où dormir ? Où étudier ? Où aller ? Y a-t-il un demain ? Ou bien l’espoir est périmé ?
Tel un fauve affamé, Cissé Bacongo dévore le paysage,
Déchirant le tissu social, semant le naufrage,
Les larmes des enfants, perles de tristesse,
Roulent sur les pavés, témoins de la détresse.
Mais dans l’ombre de la nuit, une lueur persiste,
L’espoir, fragile flamme, que la douleur résiste,
Les cœurs meurtris se soulèvent, défiant l’oubli,
Contre l’oppression, ils crient leur survie.
Malgré la douleur qui étreint chaque rue concernée,
La dignité persiste, la résilience s’érige en vue,
Bacongo peut détruire, mais jamais briser l’esprit,
De ce peuple fier, qui refuse l’asservissement.
Alors que les pleurs résonnent, écho de l’oppression des caterpillars, incarnation de l’impassibilité politique,
La voix des oubliés s’élève, telle une érection féconde,
Dans le fracas des décombres, un chant d’espoir retentit,
Abidjan, blessée mais fière, se relèvera, ainsi soit-il.
Germain Séhoué